Tuesday, October 09, 2007
C'est reparti. Youpi!
Pour la troisième saison consécutive, nous voilà presque prêtes (nous les deux Juliette) à repartir sur les routes. Caroline a déjà sorti de son placard son costume de Juliette et nous avons repris les répétitions. C'est que le théâtre est un art vivant. Il faut chaque fois reprendre et nous aimons continuer à chercher, à trouver de nouvelles choses, à nous amuser avec le texe et avec l'espace. Laurent, le metteur en scène a chaussé ses petites lunettes, moi, j'ai repris mon styo car le texte a beau avoir été édité, nous continuons à le modifier, et Caroline est toute pleine d'énergie et de joie pour danser, parler, chanter sur le plateau. Nous nous réjouissons aussi de rencontrer de nouveaux élèves, de nouveaux professeurs, de nouvelles écoles et même de nouveaux centres culturels (Et oui, cette année, nous irons jouer Juliette dans de nouveaux lieux en Wallonie et nous montons même à la capitale!). Voià, en fait, le théâtre c'est vraiment fatiguant parce qu'un spectacle n'est jamais fini. Rien n'est jamais acquis. Chaque représentation est une nouvelle expérience. A la fois, le théâtre est vraiment vivant parce qu'on est toujours en mouvement, jamais sure de soi ou content de ses petits acquis. On bouge, on évolue, on crée des événements. Bonne route sur le chemin de nos et de vos envies.
Friday, June 08, 2007
Les livres sont sortis
Le texte de "Juliette toute seule" est sorti aux éditions Lansman.
Le livre "Rêves de théâtre. La mise en scène au XXe siècle", écrit par Florence Klein
et illustré par Madeleine Tirtiaux, premier volume de la collection "Empreintes" du CDWEJ
est également aux éditions Lansman.
Ce livre vient enrichir et prolonger le spectacle. Il propose une réflexion sur la mise en scène au XXe siècle à travers ses différentes composantes: le texte, le jeu d'acteur, la lumière, la scénographie et le costume et présente plusieurs personnages historiques évoqués dans le spectacle (Sarah Bernhardt, André Antoine, Constantin Stanislavski, Vsevolod Meyerhold, Bertolt Brecht et Jerzy Grotowski). Vous y trouverez aussi 17 mots pour penser le théâtre aujourd'hui.
Dos de couverture:
Rêver le théâtre, le penser, l’écrire, créer des spectacles, c’est ce que, un grand nombre de metteurs en scène, tous plus passionnants les uns que les autres, ont fait.
Mais l’art de la mise en scène n’a pas toujours existé. Comment, à la fin du XIXe siècle, est-elle née ? Quels rapports entretient la mise en scène avec le texte ? Comment les metteurs en scène ont-ils pensé le jeu d’acteur, la scénographie, le costume ou la lumière ?
En envisageant le théâtre comme un art vivant mais dont l’histoire importe, ce livre invite à partir à la découverte des différents éléments qui composent le théâtre moderne et à la rencontre de personnages historiques qui ont marqué l’histoire du théâtre au XXe siècle.
« Rêves de Théâtre » est le premier tome de la collection « Empreintes » du Centre Dramatique de Wallonie pour l’Enfance et la Jeunesse.
Florence Klein est dramaturge, comédienne, écrivain, un peu philosophe et donne des ateliers d'écriture dans les écoles. En 2006, elle écrit et crée le spectacle « Juliette toute seule. Un voyage dans l’histoire du théâtre occidental au XXe siècle.» dont le texte est également paru aux éditions Lansman. « Rêves de théâtre » vient compléter et nourrir « Juliette toute seule ».
Madeleine Tirtiaux est peintre et illustratrice. Elle est née et a grandi dans un théâtre.
Le livre "Rêves de théâtre. La mise en scène au XXe siècle", écrit par Florence Klein
et illustré par Madeleine Tirtiaux, premier volume de la collection "Empreintes" du CDWEJ
est également aux éditions Lansman.
Ce livre vient enrichir et prolonger le spectacle. Il propose une réflexion sur la mise en scène au XXe siècle à travers ses différentes composantes: le texte, le jeu d'acteur, la lumière, la scénographie et le costume et présente plusieurs personnages historiques évoqués dans le spectacle (Sarah Bernhardt, André Antoine, Constantin Stanislavski, Vsevolod Meyerhold, Bertolt Brecht et Jerzy Grotowski). Vous y trouverez aussi 17 mots pour penser le théâtre aujourd'hui.
Dos de couverture:
Rêver le théâtre, le penser, l’écrire, créer des spectacles, c’est ce que, un grand nombre de metteurs en scène, tous plus passionnants les uns que les autres, ont fait.
Mais l’art de la mise en scène n’a pas toujours existé. Comment, à la fin du XIXe siècle, est-elle née ? Quels rapports entretient la mise en scène avec le texte ? Comment les metteurs en scène ont-ils pensé le jeu d’acteur, la scénographie, le costume ou la lumière ?
En envisageant le théâtre comme un art vivant mais dont l’histoire importe, ce livre invite à partir à la découverte des différents éléments qui composent le théâtre moderne et à la rencontre de personnages historiques qui ont marqué l’histoire du théâtre au XXe siècle.
« Rêves de Théâtre » est le premier tome de la collection « Empreintes » du Centre Dramatique de Wallonie pour l’Enfance et la Jeunesse.
Florence Klein est dramaturge, comédienne, écrivain, un peu philosophe et donne des ateliers d'écriture dans les écoles. En 2006, elle écrit et crée le spectacle « Juliette toute seule. Un voyage dans l’histoire du théâtre occidental au XXe siècle.» dont le texte est également paru aux éditions Lansman. « Rêves de théâtre » vient compléter et nourrir « Juliette toute seule ».
Madeleine Tirtiaux est peintre et illustratrice. Elle est née et a grandi dans un théâtre.
Monday, June 19, 2006
Une étonnante citation de la fin du XIXeme siècle.
“On se demande, non sans inquiétude, où s’arrêtera la mise en scène. Sans doute, il y a des limites qu’elle ne pourra franchir, mais elle continuera à empiéter de plus en plus sur le domaine littéraire et déjà, l’action qui relie tous les tableaux d’un drame est ténue et bien fugitive. »
Becq de Foucquières, l’art de la mise en scène, 1884.
Becq de Foucquières, l’art de la mise en scène, 1884.
Saturday, June 10, 2006
Commentaires d'élèves, de professeurs, de programmateurs
Commentaires d'élèves.
- Je trouve merveilleux de nous faire traverser les siècles avec autant d’aisance et de simplicité.
- Les merveilles de Juliette, c’est le théâtre lui-même et tout ce qu’elle peut y découvrir et en tirer.
- Cette pièce aborde différents regards sur le théâtre, propres à chaque époque, mais elle nous laisse la porte ouverte pour choisir notre propre vision des choses.
- Tout le décor qu’elle décrivait, je l’imaginais dans ma tête. Je me suis trouvée plongée dans son univers fantastique.
- J’ai beaucoup aimé le grain de folie qui animait le personnage. Il se remarquait dès le premier coup d’œil par sa tenue colorée et originale. (...) Je me demande ce qu’aurait été le spectacle s’il avait été joué dans un théâtre (avec des décors, un public séparé). Cela aurait certainement enlevé de la proximité avec les spectateurs mais aussi la possibilité d’imaginer chaque décor. C’est pourquoi j’ai aimé le lieu également. Je pense que ce spectacle mérite de nombreuses représentations à venir.
- L’évocation des personnages célèbres m’a donné envie d’en apprendre plus à leur propos.
- Ca se voit que vous aimez ce que vous faites.
- Car le monde du théâtre est plus important qu’on ne le pense, son histoire est vaste et bien remplie.
- On se divertit tout en apprenant. J’ai aimé le fait de mélanger au texte, le chant et l’humour.
- Je trouve très original de mettre en scène l’histoire du théâtre contemporain. (...) Tout ce que je peux rajouter, c’est de vous encourager à continuer de produire cette pièce.
- C’est une chouette recherche d’explorer comment jouer avec le public.
- C’est un spectacle qui met en scène un monde imaginaire, un voyage qui fait penser à « Alice aux pays des merveilles ». On part dans les nuages, on cherche à savoir ce qui se passe derrière les portes, on fait connaissance avec des personnages au caractère tout à fait singulier.
- J’avais l’idée que lorsqu’on était seul sur scène, le corps uniquement parlait. Or, j’ai constaté que le corps pouvait remplir le vide qui entoure le comédien. Ce vide devient terrain de possibles : rue, théâtre, cuisine, couloir, escalier, toilette, bibliothèque... La classe s’ouvre et devient l’amphithéâtre du monde imaginaire. Toucher le ciel est même facile.
- Ce que je trouve génial, c’est qu’il y ait un Dieu de la Grèce Antique qui interagit seulement avec le personnage. En plus, ce Dieu a un rapport avec le théâtre.
- Je n’aime généralement pas le théâtre mais ici, quand vous avez chanté, j’ai adoré.
- L’actrice a une facilité grandiose pour passer d’un personnage à l’autre et son jeu est extraordinaire. Je me suis, moi-même, remise en question par rapport à toutes les facettes du théâtre exposées dans ce spectacle. (...) En conclusion, j’ai vraiment bien aimé ce spectacle qui est tout à fait différent des pièces de théâtre que j’ai vues dernièrement…
Commentaires de professeurs
- L’impression qu’ont éprouvée les élèves et moi-même est étonnamment semblable (ce qui n’est pas très fréquent). Nous avons trouvé que l’actrice passait aisément d’un niveau de jeu à un autre. Elle nous a fascinés par son jeu et procuré un réel plaisir. Il est évident que la proximité accroît encore ce plaisir particulier au théâtre. Et ce plaisir est doublé d’un intérêt puisque nous travaillions déjà depuis deux mois sur le domaine théâtral.
- J’ai vécu une séquence pédagogique très très enrichissante. Quant à eux, mes loupiots, ils ont découvert le stade initiatique de l’esprit critique et, bien sûr, l’univers théâtral.
Commentaires de programmateurs
Florence est une véritable magicienne de la pédagogie. (...) Il me semble que l'assemblée entière était, comme moi, sous le charme de ce parcours historique et dramaturgique, tout à la fois "savant" et "léger". (...) Avec Juliette, le maître mot est plaisir, plaisir pour l'artiste de partager son expertise et son expérience, plaisir pour les spectateurs de découvrir le continent théâtre et d'apprendre à l'explorer : le gai savoir qui génère l'envie de savoir ! Ce savoir, Florence en déborde littéralement, véritable puits de connaissances et de compétences, mis au service et à la portée des élèves, tant au travers du spectacle qu'au cours d'un débat qu'elle articule plus sur des questions ouvertes que sur des réponses acquises, plus sur la parole des jeunes que sur sa propre "science" (pourtant incontestable). Donc, "Juliette toute seule", c'est un moment précieux d'enthousiasme, de fraîcheur, d'intelligence.
Un pur bonheur !
Pierre Noël
Animateur secteur Théâtre – PBA + Eden Charleroi
Pour ma part, je suis convaincu de l’importance et du bénéfice que l’on peut tirer de ce spectacle. Nous entrons de plein pied dans une question que nous nous posons depuis quelques temps : "Théâtre, école : un grand malentendu ?". J’ai le sentiment, en écoutant et en regardant Florence, que nous faisons une partie du chemin. (...) Cela est plus qu’un cours, c’est raconter le théâtre en le jouant, en utilisant les élèves comme des partenaires au spectacle, en les impliquant. Cela les amuse mais cela capte leur attention. N’est-ce pas en partie ce que nous cherchons à résoudre en tant qu’animateurs, programmateurs, comédiens, enseignants, etc. ? Nous allons vers les élèves avec un spectacle qui, on l’espère, les amènera dans les salles avec un autre regard sur le théâtre. Il est inutile de dire que Florence est passionnée par ce qu’elle fait, ça se sent, ça se voit, ça se partage.
Nicolas Bondar
Service éducatif PBA + Eden Charleroi
Un projet au-delà d'un spectacle
Roméo et Juliette vus par Chagall
L’intervention se déroule sur deux heures de cours pour un public de 50 élèves maximum. Le spectacle dure environ 60 minutes et s’adresse à l’ensemble du secondaire, de la première à la sixième, sections générale, technique et professionnelle confondues. Il est évident que le spectacle est perçu différemment selon l’âge des élèves mais il semble tout aussi évident qu’il éveille la curiosité de tous.
Après le spectacle, les élèves sont invités à rencontrer la comédienne. Une prise de parole et un débat s’initient à partir des questions des élèves. Cette prise de parole est toujours liée à l’un ou l’autre aspect du spectacle. Elle amène les élèves à se réapproprier certains enjeux de l’histoire du théâtre. Il s’agit de leur permettre de développer leur propre réflexion.
Nous envisageons de plus de mettre à disposition des enseignants un « programme du spectacle ». Ce document reprendra toutes les références et tous les personnages historiques évoqués mais surtout, il permettra aux enseignants de poursuivre, avec leurs élèves, leur appropriation des débats relatifs aux aspects non littéraires du théâtre. Organisé selon les différents domaines qui tissent la représentation théâtrale (mise en scène, jeu de l’acteur, scénographie, lumière, costume), ce document invite à penser l’histoire du théâtre dans son rapport avec le présent. Ce programme ne sera pas uniquement un document pédagogique mais gardera, tout comme le spectacle, une dimension ludique et poétique. Il sera illustré par une artiste peintre.
D’autre part, nous aimerions que « Juliette toute seule » puisse être diffusé largement et joué par plusieurs comédiennes. Outre que cela permettrait de répondre aux nombreuses demandes qui nous sont adressées, le spectacle pourrait offrir à de jeunes comédiennes l’opportunité d’une formation complémentaire sur l’histoire et la pensée du théâtre ainsi qu’une expérience tout à fait inédite en milieu scolaire.
Le conte et l'atout de la proximité
L’intervention se présente comme un conte et se déroule dans les classes.
Le conte offre la possibilité d’une approche ludique, poétique et joyeuse de l’histoire du théâtre. La comédienne dialogue, tout à la fois avec les élèves, avec les personnages qu’elle incarne à tour de rôle et avec un personnage invisible, Dionysos. Afin d’accentuer la dimension du conte, la narratrice passe sans cesse de la première à la troisième personne pour parler d’elle-même. Cette forme narrative singulière a une fonction poétique mais elle invite également à une réflexion sur le rapport entre « acteur » et « personnage ». Qui est ce « je » qui dit « moi » dans une pièce de théâtre ?
La forme du conte permet une interaction permanente avec le public. Les élèves sont ainsi invités à être actifs tout au long de la représentation. Le dialogue entre la conteuse et les élèves est, à chaque fois, singulier puisque leurs commentaires, leurs réactions et leurs réponses aux questions de la comédienne peuvent être repris dans le spectacle.
Le conte invite également à développer son imagination. Rien n’est vraiment donné à voir. Tout est suggéré par la parole, le costume, le chant et la mise en espace. Or, la faculté d’imaginer est, selon nous, indissociable de la possibilité de réfléchir, de changer, voire d’aimer le monde qui nous entoure. Car un monde où on ne pourrait rien changer serait un monde mort, triste, inintéressant.
Cette radicalité permet aux élèves de saisir l’une des singularités du théâtre : son pouvoir de faire surgir un univers entier à partir de rien. Comme le spectacle se déroule dans les classes, un lieu qui leur est familier, surgit cette autre puissance du théâtre : celle de rendre le familier insolite.
Enfin, nous pensons qu’être spectateur de théâtre est une chose qui peut s’apprendre. Cette forme permet aux élèves de prendre conscience, dans l’intimité, de ce qu’est le travail d’un comédien et de leur rôle en tant que spectateurs. Par la proximité, ils sentent, dans l’immédiat de la représentation, quel est leur pouvoir de spectateur : imaginer mais aussi écouter, ressentir, réagir ou réfléchir.
Le conte offre la possibilité d’une approche ludique, poétique et joyeuse de l’histoire du théâtre. La comédienne dialogue, tout à la fois avec les élèves, avec les personnages qu’elle incarne à tour de rôle et avec un personnage invisible, Dionysos. Afin d’accentuer la dimension du conte, la narratrice passe sans cesse de la première à la troisième personne pour parler d’elle-même. Cette forme narrative singulière a une fonction poétique mais elle invite également à une réflexion sur le rapport entre « acteur » et « personnage ». Qui est ce « je » qui dit « moi » dans une pièce de théâtre ?
La forme du conte permet une interaction permanente avec le public. Les élèves sont ainsi invités à être actifs tout au long de la représentation. Le dialogue entre la conteuse et les élèves est, à chaque fois, singulier puisque leurs commentaires, leurs réactions et leurs réponses aux questions de la comédienne peuvent être repris dans le spectacle.
Le conte invite également à développer son imagination. Rien n’est vraiment donné à voir. Tout est suggéré par la parole, le costume, le chant et la mise en espace. Or, la faculté d’imaginer est, selon nous, indissociable de la possibilité de réfléchir, de changer, voire d’aimer le monde qui nous entoure. Car un monde où on ne pourrait rien changer serait un monde mort, triste, inintéressant.
Cette radicalité permet aux élèves de saisir l’une des singularités du théâtre : son pouvoir de faire surgir un univers entier à partir de rien. Comme le spectacle se déroule dans les classes, un lieu qui leur est familier, surgit cette autre puissance du théâtre : celle de rendre le familier insolite.
Enfin, nous pensons qu’être spectateur de théâtre est une chose qui peut s’apprendre. Cette forme permet aux élèves de prendre conscience, dans l’intimité, de ce qu’est le travail d’un comédien et de leur rôle en tant que spectateurs. Par la proximité, ils sentent, dans l’immédiat de la représentation, quel est leur pouvoir de spectateur : imaginer mais aussi écouter, ressentir, réagir ou réfléchir.
La fable: Juliette, une comédienne qui joue Shakespeare toute seule.
Juliette a toujours rêvé de jouer dans « Roméo et Juliette ». Un jour, un metteur en scène lui propose d’interpréter Juliette dans un spectacle d’avant-garde : Roméo apparaîtra sur un écran. Juliette joue donc tous les soirs « Juliette toute seule » mais elle s’ennuie à mourir. Un soir, son professeur de chant la plonge dans un étrange voyage. Rêve ou réalité, qui sait ? Juliette atterrit dans un grand théâtre vide où les surprises se succèdent. Antoine, le régisseur de la place, se révèle metteur en scène. L’étrange Sarah avec sa voix de tourne-disque et ses décors peints lui propose de jouer Roméo. Dionysos, le dieu du théâtre, apparaît tel un génie bienfaisant et lui divulgue son savoir. Elle rencontre encore Olga, une comédienne qui entretient ses émotions dans les toilettes, Eugène, un féru de gymnastique qui parle du théâtre comme si c’était une religion ou Hélène qui se préoccupe de savoir si le théâtre peut changer le monde. De la scène aux coulisses, de la cave à la réserve de costumes, en passant par la bibliothèque, Juliette voyage de questions en questions : « Qu’est-ce que la mise en scène ? Comment interpréter Juliette ? Avec quels décors ? Quels costumes ? Quelles lumières ? ». Juliette s’interroge sur le théâtre mais aussi sur l’amour. Et si Roméo se cachait dans la classe...
Transmettre une passion: le théâtre comme engagement
Une scène du film « Roméo et Juliette » de Zeffirelli
Le spectacle « Juliette toute seule » vise à donner aux élèves du secondaire les outils nécessaires pour s’approprier les débats internes à la pratique théâtrale.
Le théâtre est, selon nous, un acte qui engage. Il engage une parole publique, des corps sur une scène, une collectivité autour d’un projet. Il engage aussi des spectateurs à partager une représentation. Un engagement qui va avec passion mais qui ne va pas sans questions. C’est de cette « passion qui doute » que nous souhaitons contaminer les élèves.
A travers un conte ludique et déjanté, les élèves sont amenés à réfléchir sur l’histoire du théâtre occidental au vingtième siècle et à découvrir des personnages dont l’influence est déterminante pour le théâtre contemporain (André Antoine, Constantin Stanislavski, Bertolt Brecht, Vsevolod Meyerhold...). L’approche du passé doit permettre aux élèves de déchiffrer mieux les enjeux esthétiques et idéologiques des spectacles qu’ils voient aujourd’hui. Elle devrait aussi leur ouvrir des portes pour imaginer l’avenir. Nous ne gavons pas les élèves de références, de lieux et de dates mais tentons plutôt de les initier aux questions qui insistent dans l’histoire du théâtre occidental.
Le 20e siècle est le socle à partir duquel nous explorons d’autres périodes historiques. Ce siècle, proche du vécu et des connaissances des élèves, a en effet vu émerger de nombreux personnages et de nombreuses problématiques dont les influences sont déterminantes pour le théâtre contemporain. Comme l’art théâtral se construit dans un dialogue perpétuel avec son propre passé, nous abordons également d’autres périodes historiques comme l’Antiquité ou le théâtre élisabéthain. A travers ce spectacle, nous espérons amener les élèves à comprendre la spécificité du théâtre et à réfléchir sur la place singulière qu’il a occupée dans l’histoire et qu’il occupe encore aujourd’hui.
Théâtre et école: un certain malentendu?
Le théâtre a une histoire. Et s’il a une histoire, c’est qu’il sert à quelque chose.
Kala Neza, créatrice du projet
La plupart du temps, ni les professeurs des écoles secondaires, ni a fortiori les élèves ne connaissent l’histoire du théâtre en dehors de sa dimension littéraire. L’histoire de la mise en scène, du jeu d’acteur, de la scénographie, de la lumière, du costume sont autant de domaines qui ne sont pas abordés à l’école. L’histoire du théâtre au vingtième siècle est particulièrement méconnue.
Or le théâtre n’est pas la littérature. L’écart entre les deux est d’autant plus profond qu’il n’a cessé de se creuser au cours du vingtième siècle, notamment avec l’apparition du metteur en scène. Nous pensons qu’il existe aujourd’hui un certain malentendu entre l’école qui pense le théâtre comme un genre littéraire et le théâtre tel qu’il se fait.
Notre démarche est née du désir d’initier les élèves aux différents aspects non littéraires de la représentation théâtrale et de leur faire prendre conscience que le théâtre a une histoire qui déborde largement de l’histoire de la littérature. Pour ce faire, nous avons choisi d’utiliser nos moyens d’expression propres : l’écriture de fiction, le jeu, le théâtre.
« Juliette toute seule » est un conte théâtral sur l’histoire du théâtre au vingtième siècle.
Kala Neza, créatrice du projet
La plupart du temps, ni les professeurs des écoles secondaires, ni a fortiori les élèves ne connaissent l’histoire du théâtre en dehors de sa dimension littéraire. L’histoire de la mise en scène, du jeu d’acteur, de la scénographie, de la lumière, du costume sont autant de domaines qui ne sont pas abordés à l’école. L’histoire du théâtre au vingtième siècle est particulièrement méconnue.
Or le théâtre n’est pas la littérature. L’écart entre les deux est d’autant plus profond qu’il n’a cessé de se creuser au cours du vingtième siècle, notamment avec l’apparition du metteur en scène. Nous pensons qu’il existe aujourd’hui un certain malentendu entre l’école qui pense le théâtre comme un genre littéraire et le théâtre tel qu’il se fait.
Notre démarche est née du désir d’initier les élèves aux différents aspects non littéraires de la représentation théâtrale et de leur faire prendre conscience que le théâtre a une histoire qui déborde largement de l’histoire de la littérature. Pour ce faire, nous avons choisi d’utiliser nos moyens d’expression propres : l’écriture de fiction, le jeu, le théâtre.
« Juliette toute seule » est un conte théâtral sur l’histoire du théâtre au vingtième siècle.
Présentation projet 2
Juliette toute seule. Un voyage dans l'hsitoire du théâtre occidental au 20eme siècle.
Et s’il y avait des histoires qu’on ne se raconte qu’entre gens de théâtre qui traversaient en virevoletant les rideaux rouges et les murs calfeutrés des salles de répétitions...Si ces secrets de théâtre entraient dans les classes pour se dire aux élèves...Si tout leur était donné à voir et rien en même temps....Si seule la parole leur était donnée et la liberté d’imaginer...La parole d’une conteuse itinérante qui viendrait, pour eux, rien que pour eux, raconter sa vie de comédienne, jouer, danser, chanter. Qui viendrait pour les emmener dans un monde fantastique où la curisosité est reine, où Dyonisos, le dieu du théâtre, est un guide, où les livres et les morts parlent, où on s’éclaire parfois à la bougie...
Un monde où coexistent différentes époques de l’histoire du théâtre, où les hommes et les femmes, qui ont fait cette histoire, échangent sur cet art qui est, pour eux, vital.
Dans ce monde, les élèves découvriront les grandes idées qui se sont affrontées sur le théâtre au cours du vingtième siècle. De l’avénement du metteur en scène en passant par l’apparition de l’éléctricité puis du cinéma, de Sarah Bernhardt à Jerzy Grotowski en passant par André Antoine, Constantin Stanislavski, Vsevolod Meyerhold et Bertolt Brecht, ils pourront côtoyer les événements, les idées et les personnages qui ont bouleversé l’histoire du théâtre au Xxe siècle A travers une rencontre, chaque fois singulière avec Juliette, une comédienne qui joue tous les soirs Shakespeare toute seule, ils seront amenés à s’approprier les débats internes à la pratique théâtrale et à réfléchir, avec la conteuse, à ce qui fait le théâtre (costume, lumière, décor, scénographie, jeu de l’acteur).
C’est un conte, c’est un secret, c’est adressé, c’est pour eux, les spectateurs d’aujourd’hui et ceux de demain, que le théâtre se raconte. Dans toute sa nudité.
Présentation du projet 1
Un conte théâtral, en tournée dans les classes des établissements scolaires secondaires, pour un public de 40 jeunes maximum.
Le spectacle « Juliette toute seule » vise à donner aux élèves les outils nécessaires pour s’approprier les débats internes à la pratique théâtrale.
Le théâtre est un acte qui engage. Il engage des corps sur une scène, une collectivité autour d’un projet. Il engage aussi des spectateurs à partager une représentation. Un engagement qui va avec passion mais qui ne va pas sans questions. C’est cette « passion qui doute » qu’il s’agit de transmettre.
A travers un conte ludique et déjanté, conçu pour voyager joyeusement dans les classes, les élèves sont invités à réfléchir sur l’histoire du théâtre au vingtième siècle dans ses différents aspects (scénographie, jeu de l’acteur, lumière, costumes…).
Ils découvriront des personnages dont l’influence est déterminante pour le théâtre contemporain (André Antoine, Constantin Stanislavski, Bertolt Brecht ou Vsevolod Meyerhold) ainsi que certaines questions récurrentes dans l’histoire du théâtre occidental.
Il était une fois Juliette, une comédienne qui jouait Shakespeare toute seule…
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